Le concept d’intelligence émotionnelle (IE) a beau dater d’il y a une trentaine d’années, sa prise en compte effective n’en est pas moins toute récente : jusqu’à présent, les émotions et les traits de caractère des salariés d’une société n’étaient pas gérés en tant que tels dans un contexte purement professionnel, il s’agissait simplement de s’en accommoder et, pour parler trivialement, de « faire avec ». Si l’employé effectue son travail comme il se doit, que nous importe de savoir bien appréhender ses émotions et de faire en sorte de les réguler ? De telles assertions appartiennent désormais au passé, et il est désormais essentiel de savoir faire preuve d’intelligence émotionnelle en entreprise pour le bien-être des salariés et de l’organisation dans son ensemble.
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Quelques mots simples pour définir ce qu’est l’intelligence émotionnelle en entreprise
L’intelligence émotionnelle en entreprise désigne la capacité d’un collaborateur de l’entité à maîtriser et comprendre ses émotions ainsi que celles de son entourage professionnel. Cette aptitude va logiquement pousser ce collaborateur à adapter ses actions en conséquence, c’est-à-dire qu’il va agir d’une façon différente de ce qu’il aurait pu faire s’il n’avait pas tenu compte du contexte émotionnel d’une situation donnée. Le concept allie donc à la fois théorie et pratique : appréhender les émotions qui gravitent autour de nous, les nôtres aussi, mais pour (bien) agir en conséquence !
L’importance des travaux de Mayer et Salovey
Les employés d’une organisation, du poste le plus modeste à la fonction la plus responsabilisante, ont toujours ressenti des émotions : ces dernières sont plus ou moins contenues selon les personnes et l’environnement, mais il serait inexact de dire que seule la sphère privée permet de donner libre cours à ses émotions. Au travail aussi, il est important d’en tenir compte, et il aura fallu plusieurs décennies avant que les travaux de Jack Mayer et Peter Salovey, deux psychologues américains, ne soient concrétisés par des actes tangibles et des applications concrètes en contexte professionnel.
L’émergence du concept d’intelligence émotionnelle
Si les deux théoriciens ne sont pas les seuls à s’être penchés sur la conceptualisation de l’IE, ils ont néanmoins œuvré pour la vulgarisation du concept dans les années 1990, bien aidés par les travaux de leurs prédécesseurs, Thorndike notamment (1920), en la matière.
Une nouvelle forme d’intelligence a donc vu le jour : nous détenons une part d’intelligence émotionnelle à la naissance selon certains spécialistes, mais c’est surtout notre vécu qui nous forge et nous rend capables de décoder les émotions de nos pairs tout comme les nôtres. Dans le monde de l’entreprise, qu’est-ce que ça donne en pratique ?
L’intelligence émotionnelle en entreprise, un management optimisé
L’intelligence émotionnelle serait-elle la valeur ajoutée du management ? Dans la mesure où le responsable d’équipe est censé fédérer un groupe, donc gérer les hommes et leurs émotions, nous serions tentés de répondre par l’affirmative. Mais affinons l’idée !
Savoir guider ses collaborateurs
Dans une société, le manager est un maillon essentiel de la chaîne : il doit faire preuve de nombre de qualités pour conduire ses salariés vers la conduite d’objectifs prédéfinis en amont, et si le bateau tangue et que la crise couve, il doit apprendre à être un leader et prendre ses responsabilités pour garder le cap tant que possible. Un manager doit avoir la posture adéquate et trouver les bons mots pour motiver ses équipes, recadrer un collaborateur et féliciter ses troupes quand le travail a été bien fait. Empathie, communication, adaptabilité, flexibilité, expertise, force de conviction…Mieux vaut être prêt pour la mission, avec une formation en management par exemple, et considérer tous les aspects de l’emploi : parmi ceux-ci, les compétences purement techniques, mais aussi le volet psychologique et mental. Et c’est précisément ici qu’intervient l’intelligence émotionnelle en entreprise.
Inclure chaque collaborateur au sein du groupe
En effet, un manager ne sera considéré comme un bon élément que s’il parvient à donner à son équipe le sentiment que chaque individu appartient au même groupe : en d’autres termes, le besoin d’appartenance théorisé dans la pyramide de Maslow a tout intérêt à être satisfait pour que chaque employé soit en mesure de donner le meilleur de lui-même. Et cette tâche ô combien primordiale, le manager a plus de chances de la mener à son terme s’il sait comment gérer les émotions de ses salariés…Et les siennes !
C’est en ce sens qu’il est possible d’affirmer que l’IE est la valeur ajoutée du management à condition qu’elle soit utilisée à bon escient.
Davantage de sens pour un management plus fluide, plus transparent
L’intelligence émotionnelle en entreprise permet au manager de saisir les nuances dans les comportements et les humeurs de ses collaborateurs, et donc de les comprendre plus facilement. Le sentiment d’être compris et écouté facilite indéniablement les interactions et l’échange, ce qui bénéficie à l’équipe donc, mais aussi à toute l’entreprise : des salariés mis dans les meilleures dispositions et compris dans toute leur singularité, c’est une implication et une motivation en hausse, là où un management standardisé et distant produirait l’effet inverse et donnerait aux équipes le sentiment de n’être que des éléments parmi tant d’autres.
Gérer les émotions, les décoder et les distinguer, c’est aussi savoir quelles sont ses limites, quels sont les leviers qui vont permettre de canaliser une émotion trop forte et quelles sont les solutions pour basculer d’une émotion à une autre. Dans cette optique, être un bon manager, c’est connaître ses émotions mais aussi celles de ses employés. Il est beaucoup plus facile de décanter une situation complexe lorsque l’on sait comment fonctionnent les autres et quels sont les mécanismes psychologiques qui ont pu déclencher la survenance d’un fait ou d’une situation.